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Roberta ROMAN
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OPÉRATION SULTAN
Roberta Roman, guitare - Michèle Pierre, violoncelle - Marisa Mercadé, bandonéon -
Vincent Beer-Demander, mandoline - Petra Magoni, voix - Lucariello, voix -
Alberto Vingiano, basse - Claude Salmieri, percussions
Après le premier album « T4NO-Tango Napoletano », « la Petite Naples » représente le deuxième volet de mon
travail autour de l’influence de la culture et de la musique napolitaine dans le monde.
Il vise à souligner les relations entre deux villes du bassin méditerranéen : Naples et Marseille.
Marseille, ville étape sur le long chemin de l’exil vers les Étas-Unis et l’Argentine, devient pour beaucoup de napolitains un port d’attache, puis une demeure et enfin une nouvelle patrie...
Ce projet ne s’inscrit pas seulement dans une démarche artistique et musicale. Elle est aussi sociale et idélogique.
Roberta Roman
LA PETITE NAPLES
Opération Sultan
LA PETITE NAPLES
Operation Sultan (1943-2023)
Le Napolitain chérit la mer, parce que, justement, elle procure la possibilité de vivre librement, dans un espace affranchi de toute frontière, de tout obstacle séparateur.
Pour cette raison, le Napolitain n’a pas hésité à prendre les armes, pour défendre les principes des droits de l’Homme, durant les deux guerres mondiales du XXe siècle. Dans ce contexte, le Napolitan n’a pas hesité à quitter sa ville natale adorée, pour essayer de concrétiser de la plus accomplie des façons l’idéal de liberté, dont il a toujours rêvé. Après 1860 et l’unification de l’Italie sous le même et unique royaume, les peuples de l’Italie méridionale ont émigré massivement, dont celui dit « napolitain », comprenant en vérité les habitants de toute la Campanie ; sans oublier ceux originaires du nord de Naples, notamment du petit port de Sperlonga et autour du golfe de Gaète, et de l’est de Naples, sur la côte adriatique, dans les Pouilles. Les Napolitains ont alors privilégié deux destinations hautement symboliques : New York, dont sa célèbre statue de la Liberté constitue un emblème incontournable, et Marseille, la ville qui a fait dénommer l’hymne national français « la Marseillaise », grâce aux fédérés marseillais qui l’ont chanté les premiers, pour montrer leur détermination à défendre le premier principe de la trinité républicaine. Les émigrants napolitains ont fait également de l’Argentine une destination de prédilection, puisque, confrontés à tous les problèmes liés à la surpopulation, ils rêvaient de grands
espaces naturels, où tout était à construire. Aujourd’hui, les enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de ces émigrants napolitains, de la fin du XIXe siècle et du début XXe , sont complètement intégrés, comme écriraient les sociologues, dans les sociétés newyorkaise, marseillaise et argentine, comptant même des personnalités d’horizons professionnels différents, mondialement connus. Même si les plus nombreux d’entre eux sont des artistes. Malheureusement, les ancêtres de ces Américano-napolitains, Franco-napolitains et Argentino-napolitains ont payé un lourd tribut, pour arriver à cette intégration réussie.
Dans un premier temps, à leur arrivée sur les sols américain, français et argentin, ils ont subi la discrimination de la part des autochtones et ont été rabaissés au rang le plus dégradant, humiliant ; contraints et forcés d’accomplir les travaux les plus ingrats et les moins rémunérateurs. Malgré tout, les Napolitains ne se sont jamais découragés et ont persévéré dans les voies qu’ils avaient choisies, avec la légitime et noble ambition d’assurer un avenir meilleur à leurs enfants, loin de leur patrie, comme ils disaient, qu’ils ont quittée de leur propre gré. Mais sans
jamais la renier. Au contraire, ils n’ont cessé de la valoriser, en perpétuant, sur leurs nouvelles terres d’accueil, ses savoir-faire et traditions, qu’elles soient culturelles et spécialement musicales, religieuses ou culinaires.
C’est pourquoi, les Napoliains ont laissé une empreinte indélébile dans toutes les villes étrangères où ils se sont installés. Au moment de sélectionner les musiques et les chansons de son CD, Roberta Roman avait pour objectif de proposer l’histoire de l’immigration napolitaine, entre ombre et lumière, avec un voyage musical entre Naples et Marseille, en passant par les États-Unis et l’Argentine.
Au final, dans la création artistique qu’elle a réalisée avec ses
amis, Roberta Roman nous invite à voguer sur les vagues de la Méditerranée, principalement, mais également sur celles de l’Atlantique, sur les traces des émigrants napolitains.
Et pour créer une unité fédératrice, elle a choisi de nous transporter d’une rive à l’autre, au rythme du tango, qu’elle maîtrise à merveille. En faisant de la Petite Naples son port d’attache. Pour le plus grand plaisir des femmes et hommes libres qui chérissent la mer, génératrice de cosmopolitisme !
Sous l’impulsion de Philippe Pétain et Pierre Leval, chef de l’État français et chef du gouvernement de Vichy, soucieux de concrétiser leur « révolution nationale », les collaborateurs français ont profité de l’occupation allemande de Marseille (à partir de novembre 1942), pour faire anéantir le quartier Saint–Jean dit « la Petite Naples », dans la dernière phase de l’opération Sultan, du 1er au 19 février 1943, avec le dynamitage systématique de 1500 immeubles, sur 14 hectares. Le dimanche 24 janvier 1943, 20 000 habitants, dont une majorité de napolitains, furent expulsés manu militari lors de la rafle du Vieux-Port, organisée de, concert par les nazis et leurs affidés.
Leur objectif était d’éradiquer le cosmopolitisme de Saint-Jean et de reconstruire un quartier aseptisé, selon un schéma idéologique
identitaire.
C’est l’opération répressive la plus importante de tous les temps en France. Elle a employé entre 10 et 12000 policiers et gendarmes français, encadrés par au moins 4000 SS lourdement armés.
Une exaction qui a été reconnue crime contre l’humanité par le Ministère public français le 17 mai 2019.
PRESS KIT